Choisir entre les lois du rêve et les lois de Dieu : un rappel de ce que tu es
- Alison Sarah
- 21 mars
- 5 min de lecture

Dans ce monde que nous appelons “réalité”, nous avons appris à vivre selon des lois de cause à effet perçues comme inévitables : le temps, le karma, la maladie, la punition, la souffrance comme moyen d’apprentissage, la réparation des fautes par la douleur… Ces lois forment ce que l’on pourrait appeler les lois du rêve – un système de pensée où tout repose sur la croyance que nous sommes séparés de notre Source.
Elles ne sont pas vraies. Elles n’ont de réalité que dans le système de pensée de l’ego, qui a inventé un monde entier pour masquer la culpabilité d’avoir cru se séparer de Dieu.
Le Cours en Miracles les appelle les lois du chaos, car elles s’appuient sur une erreur de base : la croyance en la séparation.
Les lois du rêve : punition, karma et illusion de réparation
Dans la vision du monde, si tu fais quelque chose de “mal”, tu dois le payer. Si tu blesses, tu seras blessé à ton tour. Si tu veux réussir, tu dois te battre, mériter, souffrir peut-être. Il y a une logique basée sur le manque, le mérite, le sacrifice.
Même la notion de karma, si elle n’est pas transcendée depuis l’unité, devient une spirale de dettes à régler, de fautes à expier, de douleurs à traverser pour enfin “mériter” la paix.
Mais le Cours est clair :
“Dieu ne connaît pas la rétribution. Son Fils est libre.” (T-3.I.6:6)
Tu n’as rien à payer. Ce que tu crois devoir régler ne repose que sur une seule illusion : croire que tu t’es séparé de l’Amour, et qu’il faut maintenant souffrir pour retrouver ce que tu n’as en réalité jamais perdu.
Les lois de Dieu : là où seul l’Amour est
Face à ces lois illusoires du rêve, il y a les lois de Dieu. Elles ne changent jamais, parce qu’elles reposent sur ce qui est immuable : l’Amour pur, l’Unité, la Vérité absolue.
Selon ces lois :
• Tu es innocent, parce que Dieu ne crée que l’innocence.
• Tu es un avec tout, car rien n’est séparé.
• Tu es aimé à jamais, et cela ne dépend d’aucun comportement.
• Tu n’as rien à réparer, car “les erreurs ne peuvent modifier la vérité.” (T-9.III.6:2)
“Les lois de Dieu ne font que donner.” (L.344.1:1)
“Ta seule responsabilité est d’accepter l’Expiation pour toi-même.” (T-2.V.5:1)
Tu n’as rien à prouver, rien à mériter. La paix est déjà là. Mais tant que tu crois à la culpabilité, tu choisiras inconsciemment d’être puni pour ce qui n’a jamais eu lieu.
Nous ne connaissons pas l’Amour
Le Cours insiste sur ce point : nous ne savons pas ce qu’est l’Amour.
“Tu ne sais pas ce qu’est l’amour, et c’est ce qui rend ta situation sans espoir.” (T-13.V.3:1)
Tant que nous définissons l’amour depuis le mental ou le corps, il est teinté d’attente, de condition, de protection. Tant que nous croyons qu’aimer c’est faire le bien selon certaines valeurs — être gentil, manger ceci et pas cela, se comporter de telle manière — nous restons dans un système de jugement, et donc dans la dualité.
Tout jugement de bien ou de mal vient du système de pensée de l’ego
Chaque fois que tu crois qu’il y a une bonne manière et une mauvaise manière, tu juges, et tu donnes réalité à la séparation.
“Le jugement repose sur l’idée que tu peux être le témoin de ce qui est réel et en faire une évaluation juste.” (M-10.2:3)
Et cela concerne tout :
• Croire que manger végétarien est “plus pur” que manger de la viande, c’est croire que le corps est réel, que la forme a du pouvoir sur l’esprit.
• Croire que certaines pratiques sexuelles sont plus spirituelles que d’autres, c’est encore croire que la forme a une valeur réelle.
• Croire qu’il y a des émotions “élevées” et d’autres “basses”, c’est oublier que toutes les émotions de l’ego proviennent d’une pensée fausse.
Le jugement te maintient dans l’idée que quelque chose a mal été fait, par toi ou par l’autre. Et donc que quelqu’un doit payer. Mais demande-toi :
Souhaites-tu encore que l’autre paie pour ses fautes ?
Alors tu choisis encore de maintenir les tiennes.
Car tant que tu crois que quelqu’un mérite de souffrir, même subtilement, tu crois que toi aussi tu mérites une forme de punition.
“Le pardon est la clé du bonheur.” (L.121)
“Je pardonne, et je verrai ceci différemment.” (L.193)
Choisir l’enfermement… ou la libération
Chaque jour, chaque instant, tu fais un choix. Ce choix n’est pas entre deux actions dans le monde, mais entre deux systèmes de pensée :
• Celui de l’ego, qui t’attache aux lois du rêve et à la croyance dans la faute.
• Celui du Saint-Esprit, qui te rappelle que tu es tel que Dieu t’a créé.
Tu peux continuer à croire qu’il y a des erreurs à corriger dans la forme, ou bien choisir l’Expiation maintenant : le souvenir que la faute n’a jamais eu lieu.
“Je n’ai rien à faire, sauf ne pas interférer.” (T-16.I.3:7)
La vérité ou l’illusion : il n’y a pas de compromis
Il n’existe pas de version adoucie de la vérité. Soit tu es en Dieu, soit tu rêves. Soit l’Amour est, soit tu crois en un monde illusoire.
“La vérité n’a pas d’opposé.” (T-6.V.A.4:1)
“Tu crois devoir t’adapter à un monde que tu perçois. Pourtant, ce monde n’est qu’une image extérieure d’une condition intérieure.” (T-21.in.1:5)
Tant que tu crois que certaines choses doivent encore être réglées dans la forme, tu choisis encore le rêve. Tant que tu crois qu’il y a des “bons comportements” et des “mauvaises attitudes”, tu valides l’idée d’un toi personnel capable de bien faire ou de mal faire.
Or, il n’y a pas de salut dans la forme. Il n’y a que le pardon.
Conclusion : la seule loi véritable
Tu n’es pas soumis aux lois du rêve. Tu n’es pas un corps, pas une histoire, pas une identité blessée à guérir. Tu es l’Amour.
Et l’Amour ne suit aucune loi sauf celle de l’Amour.
Chaque fois que tu veux te rappeler la vérité, tu peux dire :
“Je ne suis pas sous les lois de ce monde.” (L.76)
“Je suis tel que Dieu m’a créé.” (L.110, L.162, L.199, L.219…)
Et te souvenir que tu peux à tout instant choisir à nouveau. Choisir l’Amour. Choisir la vérité. Choisir de ne plus demander à personne — y compris toi — de payer pour une faute qui n’a jamais existé.
Comments