
Pendant longtemps, je me suis laissé séduire par les promesses des pratiques New Age, des approches qui semblaient offrir une voie pour transformer mon "personnage". J’étais convaincue qu’en "travaillant" sur moi-même, en améliorant certaines parties de mon être, je pourrais enfin atteindre cet état de paix intérieure. Que ce soit par des rituels de protection, des soins, des visualisations pour attirer l'abondance, ou des pratiques énergétiques pour repousser des forces négatives, chaque nouvelle technique promettait une transformation. Et pourtant, malgré mes efforts constants, quelque chose manquait.
Puis un jour, j'ai rencontré le cours en miracles (UCEM), comme un vieil ami à qui j'ai dit bonjour, que j'ai écouté quelque temps, puis « Chao », je suis repartie. Autant ce qu'il avait à me dire m'attirait, autant une part de moi ne souhaitait pas l'écouter.Oh non, moi j'avais d'autres idées en tête, je voulais un miracle, mais à ma façon, comme JE l'avais décidé.
Alors j'ai continué à expérimenter, science quantique et autres, pour apprendre à contrôler la matière.Jusqu'à un certain point, cela fonctionnait effectivement et j'arrivais à manifester ce que je voulais, à harmoniser le corps physique.Mais alors pourquoi est-ce que je me sentais toujours aussi vide ? Je ne ressentais pas de joie, chaque chose que j'obtenais me laissait indifférente.Et la seule chose qui avait vraiment de la valeur à mes yeux restait hors d'atteinte. Je crois qu'aussi loin que je me souvienne, tout ce que j'ai toujours voulu, c'est l'amour. Sans comprendre réellement la forme qu'il devrait prendre.
C'est lors d'une cérémonie d'Ayahuasca que quelque chose a finalement lâché en moi. De toute façon, c'était intenable, il fallait que quelque chose change, vous savez cette phrase ? Et bien, chaque fois que je l'ai entendue de la bouche d'un participant en larme, ou même de proches, elle a toujours été le marqueur que quelque chose en nous est enfin prêt à écouter.
J'ai été confrontée à toutes mes illusions, mes attachements et mes croyances. C'était une confrontation directe avec ce que je fuyais. Toutes mes tentatives pour m'améliorer, pour atteindre un état de "perfection spirituelle", toute la culpabilité, qui n’étaient que des stratégies de l’ego pour rester au centre de ma quête. Même dans mes efforts spirituels, l'ego jouait encore le jeu, déguisé sous une apparence plus "éveillée".
Avec le recul, je vois maintenant à quel point cette expérience a été bénéfique. Je me suis rendu compte que chaque tentative de "guérison" ou de transformation n'était qu'une manière subtile de continuer à alimenter le personnage que j’essayais justement de dépasser. C'était encore une lutte, encore un combat, mais cette fois déguisé en quête spirituelle. Il fallait obtenir quelque chose. Tout cela n'était qu'un rêve. Il n’y avait rien à guérir, rien à transformer. Il n’y avait jamais eu de monstres sous mon lit.
Et c’est là que l’enseignement non duel, au travers d'UCEM est venu comme un souffle d’air frais. Il m'a offert une clarté que je ne cherchais même plus à obtenir à ce moment-là. J'ai compris que la vraie libération n'est pas une question de transformation, mais d'abandon. Ce n'est pas une quête vers un soi "meilleur" ou plus "spirituel". C'est simplement la reconnaissance que tout ce que nous croyons réel — toutes ces peurs, ces projections, ces "énergies négatives" contre lesquelles nous essayons de nous protéger — n'existent pas réellement. Nous passons notre vie à lutter contre des ombres, oubliant que ces ombres sont simplement des reflets de nos propres croyances erronées.
Je dois admettre qu’au début, cette réalisation était à la fois exaltante et terrifiante. Si tout cela n’était qu’un rêve, que faire des années de pratiques, des rituels, des milliers d'euros investis en machines quantiques, fréquences sonores etc... que j'avais érigées pour me sentir en sécurité dans ce monde ? Il m’a fallu un certain temps pour vraiment intégrer cette compréhension.
Mais progressivement, cette idée a commencé à s’enraciner profondément en moi : il n’y a rien à craindre. En traversant ces ombres, en cessant de lutter contre elles, j'ai réalisé qu'elles n'avaient jamais eu de pouvoir sur moi.
Un ami m’a dit il y a peu : "C’est quand on enlève son armure qu’on devient invincible." Cette phrase a résonné avec force. L’armure que je portais – ces pratiques de protection, ces rituels pour me "défendre" – n’était qu’un bouclier contre mes propres illusions. En déposant cette armure, en choisissant d’être vulnérable et d’arrêter de me battre, j’ai découvert une force que je ne soupçonnais même pas. L’invincibilité ne réside pas dans la protection ou la transformation, mais dans la reconnaissance que rien ne peut réellement nous menacer, car tout est une illusion.
Aujourd’hui, je vois avec humilité les endroits où mon ego s'est subtilement interposé, même sur mon chemin spirituel. Je comprends comment j'ai été piégée par cette idée que je devais améliorer, guérir, ou transformer quelque chose pour atteindre la paix. Mais ce voyage, avec les médecines ancestrales et les enseignements non duels, m'a permis de voir que la paix n'est pas quelque chose à atteindre. Elle est déjà là, sous les couches de peur et de lutte que nous créons. Il suffit simplement de les déposer.
Je ressens aujourd'hui une certitude inébranlable quant à la voie que j’ai prise. Cette certitude ne repose pas sur des croyances extérieures, mais sur un bien-être intérieur profond, une joie authentique qui n’a rien à voir avec ce que le monde extérieur peut offrir.
Cette joie, cette paix, n'est pas le fruit d'une transformation, mais d'une libération. Je ne cherche plus à obtenir quoi que ce soit, ni à repousser ce qui pourrait me menacer. Tout est vu pour ce qu'il est : une projection de l'esprit, un rêve dans lequel il est temps de se réveiller.
Le chemin que j'ai parcouru avec les médecines ancestrales m'a permis d'ouvrir les yeux, à voir les illusions que je portais. Mais c’est bien le cours en miracles qui en posant des mots d'une précision absolue sur ce que nous vivons qui m'a permis de comprendre qu'il n'y avais jamais rien à craindre, que la paix et la joie sont notre état naturel une fois que nous arrêtons de chercher à combattre des ombres qui n’ont jamais vraiment existé.
Aujourd’hui, je vis dans cette certitude tranquille, un état d'être qui s'installe jour après jour, alors oui aujourd'hui je sais que la joie est ce qu'il y a de plus naturel en nous.
Le premier pas est de reconnaitre que nous nous sommes trompés, que si nous nous sentons si mal, c'est parce que nous avons choisi d'écouter la mauvaise voix, que nous avons rendu réel une illusion — celle de l'ego qui, avec ses promesses creuses, nous garde prisonniers dans une cage dont nous détenons la clé. Vous n'imaginez même pas à quel point nous sommes bornés à défendre l’ego, à défendre l'illusion, à défendre nos croyances. Nous luttons pour maintenir cette fausse identité comme si notre vie en dépendait, alors qu'en réalité, c'est l'illusion qui nous maintient dans la souffrance.
Toutes nos douleurs, nos peurs et nos conflits sont enracinés dans notre attachement à cette voix erronée, celle qui nous fait croire que nous sommes séparés de l'Amour. Ce n’est pas tant l’ego qui est puissant, mais notre acharnement à le défendre, à croire en son mensonge.
Nous sommes convaincus que ce petit moi fragile est notre vraie nature, alors que la vérité est que nous sommes bien plus que cela. Le Cours nous invite à renverser ce processus : à cesser de lutter pour maintenir ces illusions et à reconnaître que derrière ces croyances, une paix et une joie immenses attendent simplement d’être accueillies."
L’éveil, c’est un peu comme chercher ses lunettes pendant des heures pour finalement réaliser qu'elles étaient sur notre tête tout ce temps. Ce moment où tu t’assois pour méditer, prêt à te libérer de toutes tes illusions, et soudain, boum, tu éclates de rire en réalisant qu'il n'y a rien à libérer, rien à trouver, et que tu as couru dans tous les sens pour chercher un trésor... qui était dans ta poche depuis le début !
C'est un fou rire cosmique, le genre de rire qui secoue ton être entier, parce que tu comprends enfin que tout ce que tu croyais si sérieux — tes drames, tes peurs, tes quêtes — n'était qu'une énorme farce de l’ego. La blague ? C’est toi qui l'as inventée. Et quand tu le vois, vraiment, c’est le genre de rire qui te libère pour de bon !
Alison Sarah
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