Et si tu n’étais personne ? Sortir du piège des rôles dans le rêve du monde

“Tu crois que tu es une femme, un homme, une mère, un enseignant, un thérapeute ou même un président ? Félicitations. Tu t’es bien perdu dans le scénario.”

On les enfile comme des costumes bien repassés : les rôles. Maman. Guide. Coach spirituel. Rebelle. Sauveur. Brisé. Guérisseur. Leader. Maître. Même “celui qui ne veut plus de rôles” est encore un rôle.

Et pendant ce temps-là, le rêve continue.

Un Cours en Miracles dit :

“Le monde est une illusion. Ceux qui choisissent de s’y identifier deviennent les gardiens du mensonge.”

Mais soyons honnêtes… on y tient à nos costumes. On les a cousus nous-mêmes, à partir d’histoires anciennes, de blessures non vues et de titres brillants comme des médailles sur un uniforme de papier mâché.

Les citations qui piquent : Arten, Pursah & l’art du sarcasme éclairé

Dans Et l’Univers disparaîtra, Arten et Pursah sont des champions du démontage de l’ego version humour spirituel. Tu te souviens de celle-là ?

“Laisse-le rêver, il croit qu’il est président des États-Unis. Faut bien que quelqu’un joue ce rôle dans la pièce, non ?”

Ou encore :

“Tu sais Gary, les gens courent après leurs petits titres et leurs couronnes comme si ça voulait dire quelque chose. Ils se battent pour un bout de rien dans un rêve qui n’existe même pas.”

Et celle-ci :

“Oh, regardez-moi, j’ai un gros bureau et tout le monde m’écoute. Sérieusement, Gary, si tu voyais ça d’ici, tu rigolerais avec nous.”

Ça fait sourire. Jusqu’à ce que tu réalises que ce personnage, ce n’est pas juste “les autres”… c’est toi.

Le piège du rôle spirituel (et de celui qui n’en a plus)

Ah, ce rôle-là, il est vicieux. Il parle doucement. Il médite. Il mange sain. Il dit “namasté” au lieu de bonjour. Il poste des citations d’Eckhart Tolle sur Instagram et surtout, surtout, il ne se fâche plus (sauf intérieurement, quand on ne reconnaît pas sa sagesse).

Mais le Cours est sans appel :

“Tu n’as pas besoin d’ajouter à toi-même ce qui ne peut être enlevé. Tu es déjà tel que Dieu t’a créé.”

Traduction : Tu n’as rien à prouver, ni à guérir, ni à défendre. Pas même ta mission de lumière.

Le rôle préféré de l’ego ? Être spécial.

Être celui ou celle qui fait différemment. Mieux. Plus éveillé, plus pur, plus libre.

Mais au fond, l’ego n’a pas de vraie hiérarchie. Il s’en fout que tu te prennes pour le président ou pour “la femme blessée qui ne fait que servir les autres sans jamais recevoir”

tant que tu te crois séparé(e), il gagne.

Et pendant que tu joues ton rôle préféré, tu oublies que tout ceci n’est qu’un rêve.

Tu n’es pas ton histoire

Tu n’es pas ton compte Instagram.

Tu n’es pas ton dernier trauma.

Tu n’es pas “celle qui se bat pour la justice divine”.

Tu n’es même pas “celui qui veut s’éveiller”.

Tu es… ce qui observe tout cela. L’arrière-plan. Le regard. Le silence.

Et ce silence, comme le dit le Cours, est la paix de Dieu.

Alors… on fait quoi ?

Rien.

Ou plutôt : tu regardes.

Tu vois le rêve. Tu vois les masques. Tu vois les attachements. Et tu choisis encore.

“Choisis encore. Choisis avec moi. Choisis la joie au lieu de la peine. Choisis la paix au lieu du conflit. Choisis de te souvenir au lieu d’oublier.” (UCEM)

Tu peux continuer à jouer, bien sûr. Mais joue en sachant que ce n’est qu’un jeu. Remets ton rôle au Saint-Esprit chaque matin, et demande-lui :

“Sers-toi de cette forme, mais ne me laisse pas m’y perdre.”

Et si un jour ton personnage change de nom, de travail, ou de pays, tu souriras. Parce que tu n’y étais jamais vraiment attaché.

En résumé, si tu veux t’amuser :

• Observe tes personnages comme des costumes de carnaval.

• Remarque comment l’ego veut toujours ajouter : un titre, une fonction, une mission.

• Remarque que ce que tu es ne change jamais.

• Choisis la paix, pas la performance.

• Rappelle-toi : “Tu es tel que tu as été créé.”

Et la prochaine fois que tu verras quelqu’un se prendre au sérieux, dis-toi doucement en riant intérieurement :

“Laisse-le… Il croit qu’il est président.”