Ce livre qui dérange… Bienvenue à la maison.
- Alison Sarah
- 7 août
- 6 min de lecture

(Une déclaration d’amour)
Cette année a été, sans aucun doute, l’une des plus bouleversantes de ma vie.
Une véritable initiation.
Un appel à voir au-delà des formes, au-delà de la mort, au-delà même de l’idée de perte.
Il y a environ deux ans, j’avais choisi de faire une pause avec les médecines ancestrales.
Quelque chose en moi sentait l’appel d’un autre dépouillement.
Alors je me suis consacrée à l’étude d’Un Cours en Miracles.
Je l’ai exploré avec profondeur, avec sincérité, avec passion.
Et puis, peu à peu, les remous du rêve m’ont éloignée.
Pas totalement. Mais subtilement.
Même si mes paroles continuaient d’en transmettre l’essence,
une partie de moi avait écouté les voix autour qui disaient :
« Pose le Cours. »
Et pourtant, je n’ai jamais vraiment pu m’en séparer.
Le rappel par un frère
Je discutais récemment avec un ami cher, Léo.
C’est moi qui lui ai redonné l’impulsion du Cours,
après qu’il ait eu quelques expériences mystiques qui le poussaient déjà dans ce sens.
Et depuis longtemps, nous échangeons maintenant presque chaque jour
sur nos compréhensions, nos résistances, nos émerveillements.
Si ça, ce n’est pas un cadeau ?
Partager ce chemin avec un frère dans le rêve.
Et aujourd’hui, c’est lui qui m’a rappelée.
Je voyais sa constance, la clarté avec laquelle il avait ancré le Cours dans sa vie,
jusqu’à créer des vidéos profondes, où il relie le message du Cours à d’autres traditions.
Je l’écoutais parler de paix, de douceur, de grâce…
et je sentais, au fond de moi, l’appel que j’avais mis de côté.
J’avais envie de créer moi aussi.
Mais j’avais perdu une partie de mon ancrage.
Et je crois qu’il y avait en moi un autre pardon à faire.
Pas sur une forme extérieure.
Mais sur ce vieux reste du rêve secret :
la croyance qu’en choisissant Dieu,
je risquais de perdre l’amour du monde.
La peur que les autres me trouvent trop radicale.
Trop mentale. Trop sérieuse.
Ou qu’ils jugent que mes imperfections humaines
viennent du fait que je suis « dans le Cours ».
Et derrière tout ça, une vieille terreur :
que l’ego se retourne contre moi si j’allais trop loin dans ce rappel,
comme s’il allait me punir pour avoir trahi le monde qu’il a fabriqué.
Mais ça…
c’est justement le rêve secret :
la croyance que c’est Dieu qui va nous rejeter,
que c’est Lui qui est en colère,
alors qu’en réalité, c’est nous qui L’avons rejeté.
Et maintenant, nous projetons cette peur sur les autres.
Nous imaginons qu’ils vont nous exclure, qu’ils vont s’éloigner,
alors qu’ils ne font que refléter notre propre rejet du souvenir de Dieu.
C’est moi qui ai peur de la lumière.
C’est moi qui pense encore devoir choisir entre Dieu ou le monde.
Et c’est ce conflit, illusoire mais douloureux,
que le Cours vient guérir.
Le miracle de la voix
Depuis des mois, une idée me revenait :
créer des méditations autour du Cours,
lire à haute voix les leçons et en faire ce que j’ai appelé des contemplations méditatives.
Et ce projet, je l’ai enfin lancé.
En commençant les enregistrements, après que les vidéos de Leo
et sa belle constance m’en aient redonné l’impulsion…
Quelque chose s’est ouvert.
Je ne peux même pas l’expliquer.
Un matin, j’ai simplement commencé à lire…
et les larmes sont venues.
Pas des larmes de douleur.
Mais de reconnaissance.
De retour.
La paix est revenue.
La tendresse.
Et cette certitude intérieure, claire comme un ciel après la pluie :
Et je n’ai plus aucune envie de la poser.
Un rappel universel
Ce matin, je suis tombée sur cette phrase de Kenneth Wapnick :
« Un Cours en Miracles n’est qu’un chemin spirituel parmi d’autres. Mais quel que soit le chemin que nous choisissons, quels que soient ses symboles, la seule manière de rentrer à la maison est de renoncer à la croyance en ce soi qui croit en la séparation, la colère, la douleur et la mort. »
Et cela dit tout.
Ce n’est pas le livre en soi qui est sacré.
Ce n’est pas le vocabulaire, ni les symboles.
Ce qui importe, c’est le désapprentissage du soi séparé.
Alors, si ton chemin n’est pas celui du Cours, peu importe.
Si ton appel t’emmène ailleurs…
mais qu’il te mène à reconnaître que tu n’as jamais quitté l’Amour,
alors tu es déjà sur la bonne voie.
Pourquoi tant de voix l’ouvrent… et le referment
Il y a des livres qu’on feuillette.
Qu’on aime citer.
Qu’on laisse traîner sur une table de nuit.
Et puis, il y a Un Cours en Miracles.
Ce n’est pas un livre que l’on lit.
C’est un livre qui te lit.
Qui te dépouille.
Qui déchire tout ce que tu crois être.
Et c’est précisément pour cela qu’il est si souvent refermé.
Trop tôt.
Avec peur.
Avec agacement.
Parfois même avec moquerie.
Mais s’il est pour toi…
il reviendra.
Il sait attendre.
Et un jour, il te prendra la main.
Et il ne la lâchera plus.
Même Eckhart Tolle,
qu’on associe souvent à une voie fluide et paisible,
parle du Cours avec profondeur et respect.
« Le Cours en Miracles est un enseignement très puissant. Mais il ne convient pas à tout le monde. »
Il ne dit pas cela pour exclure.
Il dit cela pour honorer la radicalité du message.
Car le Cours ne vient pas adoucir l’ego.
Il le défait.
Il ne promet pas une vie meilleure dans le rêve.
Il te propose de te réveiller du rêve.
Il va même plus loin :
« La structure mentale de l’ego peut facilement s’emparer de l’enseignement spirituel le plus pur et le plus noble, pour en faire un instrument au service de lui-même. C’est pourquoi Un Cours en Miracles, lorsqu’il est vraiment compris, est un antidote d’une puissance inégalée contre l’arrogance spirituelle. »
Et ce réveil peut être rude…
si l’on tient encore à ses illusions.
Ce n’est pas un chemin confortable…
…mais c’est un chemin d’amour.
Il te demandera de tout remettre en question :
ta spiritualité, tes perceptions, ton identité même.
Mais jamais il ne te condamnera.
Il attendra.
Et quand tu seras prêt, il t’accueillera avec cette vérité :
« Tu penses que tu es détruit, mais regarde mon frère : tu es toujours tel que Dieu t’a créé. »
Un amour sans forme
Aujourd’hui, je n’ai plus peur de dire que j’aime ce livre.
Pas pour son style.
Pas pour le mental.
Mais parce qu’il est, pour moi,
la voix la plus claire de ce que je suis profondément.
Il m’a ramenée à l’innocence quand je ne croyais plus en moi.
Il m’a appris que je ne suis pas mes pensées.
Que je ne suis pas seule.
Et que la paix ne dépend jamais du monde.
Il m’a appris à pardonner…
non pas comme un geste noble,
mais comme un abandon radical de la perception de séparation.
Et je ne pourrai jamais exprimer avec des mots suffisants
la gratitude que j’ai de voir ces mots apparaître dans mon rêve,
sous cette forme.
Je ne pourrai jamais décrire la profondeur du bonheur,
de la tendresse,
de la joie qui m’habite en pensant à notre frère J.,
qui s’en est fait la voix.
Aujourd’hui, je comprends que ce chemin…
je ne le fais que pour moi.
Je ne t’invite pas à adopter le même chemin.
Je ne t’invite même pas à lire ce livre.
Je t’invite simplement à reconnaître la paix que tu es déjà.
Et si, pour toi comme pour moi,
ce rappel passe par ce livre…
Alors je te dis :
Bienvenue à la maison. 🕊️
Le canal de leo ICI Contemplation des exercices du cours : ICI Un autre article suivra bientôt, pour poser une attention bienveillante sur une confusion très fréquente : croire qu’on a « compris le Cours », alors même qu’on ne l’a jamais vraiment lu. Ce n’est pas un reproche, mais une invitation à l’humilité, et à l’écoute. Car ce livre ne s’effleure pas, il se laisse traverser. Et c’est uniquement dans la relation vivante à ses mots, que le miracle a lieu.
Commentaires