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Le pardon qui efface les lignes de temps

(Suite de l’article précédent : « Quand quelqu’un attaque ton innocence » – Partie 2)


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Il est sept heures du matin.

À l’aéroport de Barcelone, un tumulte vivant se déploie autour de moi : le roulement des valises, les silhouettes qui s’agitent comme dans un théâtre sans fin.

Je suis assise au milieu de ce mouvement continu, et pourtant, quelque chose en moi reste immobile.


Et simultanément…

j’observe mon cœur battre la chamade depuis hier.

Une chaleur dans la poitrine.

Un sourire qui ne me quitte plus.

Cette sensation étrange de pouvoir éclater de rire à tout moment, sans raison.

Une joie vive, immédiate, presque enfantine, une joie que je n’avais pas ressentie depuis très longtemps.


C’est ce qui reste quand la peur se dissout.

C’est ce qui apparaît quand un pardon réel s’accomplit, pas un pardon moral, pas un “pardon spirituel” de façade, mais un changement de perception si total qu’il libère toutes les lignes de temps où la culpabilité continuait son œuvre.



1. Un pardon “avant” le séminaire


Quelques jours avant le séminaire de Gary, Un grand pardon s’est placé, un pardon que je pressentais, et qui, je le sais aujourd’hui, n’est qu’un d’une longue série.


Le corps avait compris avant le mental.

Quelques jours avant, j’avais eu cette sensation … Je pouvais soudain respirer.

Et quand je suis entrée dans le séminaire, c’est comme si quelque chose en moi était déjà prêt pour ce que j’allais entendre.


Attention : Spoiler (sur l’histoire de Pursah).


Dans la trilogie de Gary Renard, Pursah raconte qu’elle, (Gary dans sa vie suivante) est devenue enseignante à l’université.

Et qu’un jour, un de ses étudiants l’a accusée à tort d’abus sexuels.

Cette simple accusation a détruit sa réputation, sa carrière, toute sa vie sociale.

Une chute brutale, imméritée, humiliante.


Ce qui est fascinant, c’est la manière dont cette histoire sert de miroir à la vie même de Gary.

Car lui aussi, dans cette vie-ci, a dû faire face à des attaques personnelles, à des tentatives délibérées de détruire sa réputation, de la part d’un autre enseignant du Cours.


Et c’est là que le parallèle devient saisissant.


Pursah lui a dit :


« Tu viens de te rendre un immense service.

Ce pardon efface cette ligne de temps.

Tu n’auras pas à revivre cela quand tu seras moi. »


Autrement dit :

quand tu pardonnes vraiment, tu libères toutes les versions de toi qui se croyaient encore coupables.


Le pardon n’est pas sentimental.

Il n’a rien à voir avec l’émotion, ni avec le fait “d’aimer” la personne.

Il ne passe pas par la douceur, ni par la gentillesse.


Le pardon véritable est métaphysique.

Il agit sur la structure même du rêve.

Il retire la croyance originelle.

Il efface la décision initiale de se séparer de Dieu.

Il dissout le rêve secret, celui dans lequel nous nous sommes accusés nous-mêmes d’avoir détruit l’Unité, et dans lequel nous nous condamnons, encore et encore, à travers le monde, les corps et les relations.


Dans ce monde, toutes les attaques ne sont que des reflets de cette culpabilité originelle.

Chaque accusation, chaque injustice, chaque jugement n’est que la prolongation holographique de la première erreur :

la croyance d’être séparé.


Et c’est cela que le pardon efface.

Pas l’événement.

Pas la scène.

Pas l’histoire.


Le pardon efface la ligne de temps où tu te crois coupable.

Ce qu’il faut réellement comprendre, et ce qui m’a traversée si fort que les larmes sont montées sans prévenir, c’est ceci :

si certains scénarios semblent se répéter, en devenant chaque fois plus intenses, plus bruyants, plus douloureux, ce n’est pas parce que la vie s’acharne… mais parce que rien n’a encore été pardonné.


L’esprit ne laisse jamais une croyance dans l’ombre.

Ce qui n’a pas été pardonné ne disparaît pas : cela revient, sous d’autres formes, d’autres visages, mais toujours avec la même racine.

Tant que la culpabilité n’est pas relâchée, le rêve continue de la projeter, encore et encore.

Et il le fera parfois avec plus d’intensité, rupture, perte, attaque, maladie, effondrement, jusqu’à ce que nous acceptions enfin de regarder à l’intérieur plutôt que d’accuser l’extérieur.


C’est pour cela que pardonner maintenant, c’est se libérer de conséquences futures qui auraient été beaucoup plus lourdes à porter.

Le pardon n’adoucit pas seulement le passé : il désactive les lignes de temps où la souffrance aurait continué sa course.


Et bien sûr, je ne peux m’empêcher de penser à certains frères que je vois rejouer, presque à l’identique, les mêmes boucles de drame. Non parce qu’ils sont faibles, mais parce que l’esprit tente, encore une fois, de leur montrer la croyance qui demande à être vue.


Je leur souhaite de tout cœur d’accepter le pardon, afin qu’ils puissent enfin sortir de ces cycles qui ne se passent nulle part ailleurs… que dans l’esprit.


2. L’univers holographique : tout commence et se termine simultanément


Ce qui est extraordinaire, dans l’enseignement du Cours comme dans la physique quantique moderne, c’est que les deux pointent vers une même vérité :

le temps n’existe pas tel qu’on l’imagine.


Tous les scénarios se sont déployés en même temps.

Tout a commencé et tout s’est terminé à l’instant où l’idée de la séparation a semblé apparaître.

Ce que nous prenons pour une évolution, une progression, des événements successifs… n’est que la projection d’un film déjà terminé.


Dans un univers holographique, chaque partie contient la totalité.

Chaque instant contient l’ensemble du rêve.

Le “passé” et le “futur” sont des artefacts perceptuels, deux côtés d’une même illusion.


Alors, quand Gary pardonne, il ne pardonne pas “un événement passé”.

Il retire une croyance vivante, active, qui continue d’alimenter d’autres lignes de temps.


Quand il retire l’idée d’attaque,

quand il remet l’innocence à sa juste place,

il libère toutes les occurrences du même schéma, y compris celles vécues par lui-même dans d’autres incarnations apparentes, dont celle de Pursah.



3. Pourquoi voudrais-tu maintenir l’autre coupable ?


C’est une question que j’ai entendue intérieurement ce week-end :

Pourquoi tiens-tu tant à ce que l’autre soit coupable ?


Car si l’autre est coupable…

tu restes séparée.

Tu restes “innocente” en apparence, mais c’est une innocence fabriquée, fragile, qui dépend du maintien de l’accusation.

Tu as besoin que l’autre reste fautif pour éviter de regarder le rêve secret que tu portes.


Le maintien de la culpabilité “chez l’autre” te condamne à la garder en toi.


On peut l’imaginer comme deux personnes qui tiennent une même chaîne.

Tu tires, l’autre tire.

Le lien existe tant que tu participes.

Mais si tu lâches la chaîne,

même si l’autre continue de tirer,

pour toi la chaîne n’existe plus.

Elle n’est plus dans ton histoire.

Elle ne détermine plus ta perception.

Elle ne structure plus ton identité.


Voilà ce qu’est la liberté selon le Cours.



4. Les résistances au Cours : toutes les stratégies de l’ego


Les résistances au Cours ne sont pas “spirituelles”.

Elles ne sont pas théoriques.

Elles sont structurelles : elles appartiennent au système de pensée de l’ego.


Et elles sont nombreuses :


• L’histoire personnelle

Le personnage adore son récit :

ses blessures, ses drames, ses succès.

Une identité façonnée par la souffrance et la spécialité.


• La spécialité spirituelle

La tentation de croire qu’on est “spécial”,

qu’on a des dons uniques,

une mission supérieure,

une place distincte dans le rêve.


• La séparation assumée

Une phrase entendue récemment :

« Maintenant je vois la différence entre moi et l’autre. »

L’exact inverse du Cours.


• Les idoles spirituelles

Dans le milieu chamanique où j’ai évolué :

les ancêtres, les rituels, les protections, les visions, les “capacités spéciales”.

Autant de formes d’idolâtrie subtiles qui renforcent… la séparation.


• Les entités et les “voix”

Beaucoup croient être guidés par des présences extérieures.

Mais dans la perspective non duelle :

toute voix qui parle de peur, de futur, de passé ou de sacrifice est simplement l’ego qui change de masque.


• L’appel à la communauté

Gary l’a rappelé :

le Cours est un auto-apprentissage.

Tu tisses toi-même ta relation avec l’Esprit.

Toute communauté qui propose de “vivre ensemble autour du Cours” bascule dans la projection d’idoles.


Toutes ces résistances ont un seul but :

éviter de retourner au rêve secret.



5. Ce que je reconnais en Gary : un frère


En observant Gary ce week-end, ce n’est pas l’auteur, le “maître” ou le conférencier que j’ai vu.

C’est un frère.

Un frère qui a fait un chemin exigeant, cohérent, radical.

Et qui, malgré le sérieux de ce qu’il enseigne, garde un humour qui fait tomber toutes les défenses.


Cet humour n’est pas anodin.

C’est le signe de quelqu’un qui ne prend plus le rêve au sérieux.

Qui sait que rien de tout cela n’est réel,

mais qui joue son rôle avec honnêteté, précision et gentillesse.



6. Le pardon comme libération de toutes les lignes de temps

Nous parlons ici d’un pardon qui agit en profondeur, sur le programme de base.


Ce pardon :


  • retire l’idée originelle de séparation,

  • dissout la croyance que tu dois défendre une identité,

  • efface les lignes de temps où tu portais encore cette culpabilité.



Ce n’est pas un pardon sentimental.

Ce n’est pas un pardon moral.

Ce n’est pas un pardon “par compassion humaine”.


C’est un acte métaphysique.

C’est la décision d’en finir avec la cause, pas avec l’effet.


Quand tu pardonnes, tu retours au moment où la pensée de séparation a semblé se produire.

Et tu la retires.

Tu regardes l’erreur directement, et tu dis :

« Je ne veux plus croire à cela. »


Alors quelque chose s’efface.

Non dans le monde,

mais dans l’esprit.


Et ce changement dans l’esprit modifie toutes les versions de l’histoire.



7. I’m free because I forgive


Quand tu pardonnes, tu coupes la chaîne que tu tiens encore.


L’autre peut continuer de tirer,

de crier,

de s’accrocher à sa version.

Cela n’a plus de pouvoir sur toi.


Tu avances.

Tu deviens libre.

Et tu laisses l’autre à son propre moment d’éveil, qui ne dépend plus de toi.


C’est cela, la liberté réelle :

la libération intérieure de toutes les lignes de temps qui te maintenaient dans la peur.



8. Mon travail, les médecines, et le refus de transiger


Je travaille avec des médecines comme l’ayahuasca, et j’en ai vu les miracles.

Mais aujourd’hui je le dis clairement :


Je ne transigerai plus avec la vérité.


L’ayahuasca peut ouvrir une porte,

elle peut montrer ce qui est possible,

mais elle n’est pas le chemin

et elle n’est pas nécessaire.


Le seul entraînement indispensable est celui de l’esprit.

Et c’est exactement ce que propose le Cours :

corriger la perception à chaque instant,

jusqu’à ce que le rêve entier soit recadré.


Je ne ferai plus jamais passer un rituel, une vision, un ancêtre ou un pouvoir avant ce que j’ai vu ce week-end :

le pardon libère réellement.



9. Merci à toi, Gary


Je veux terminer en remerciant Gary.

Pour ses livres,

pour le courage de publier des messages aussi radicaux,

pour sa constance dans l’enseignement,

et pour la lumière qu’il a laissée pour tous ceux qui traversent des années comme celle que je viens de vivre.


Je n’aurais pas tenu sans tes pages.

Sans la précision de tes mots.

Sans la cohérence de ta transmission.


Tu m’as rappelé le chemin quand j’étais prête à me perdre.


10. Et maintenant : la liste du pardon


Je vais finir cet article juste à temps.

Et dans l’avion, je vais écrire la liste de toutes les personnes que j’ai encore à pardonner.

Depuis ma naissance.

Depuis chaque relation.

Chaque rupture.

Chaque injustice.

Chaque accusation.

Chaque abandon. Chaque trahison

Chaque mal être aussi petit soit-il


Parce que si je veux être libre,

alors je dois libérer mes frères et sœurs de tous les rôles que je leur ai donnés dans mon rêve.


Et si les lignes de temps peuvent être effacées,

alors je suis prête.


Prête à recommencer.

Prête à pardonner vraiment.

Prête à rentrer à la maison.


Prête à accepter les dons de l’amour, les dons de Dieu.



Love You Gary ❤️

 
 
 

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